Dernier ajout : 29 juin 2016.
Un million de travailleurs ont de nouveau manifesté à Paris le 14 juin pour exiger le retrait de la loi Travail, à l’appel des confédérations syndicales CGT et FO, avec la FSU, Solidaires et les organisations de jeunesse UNEF, UNL Fidl.
Depuis plusieurs jours, le gouvernement affirmait que cette mobilisation n’avait plus lieu d’être, et prétendait que, d’ailleurs, le mouvement s’essoufflait.
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Conférence de défense des conquêtes de 1936 et 1945,
Samedi 4 juin 2016 à Paris
Le 5 octobre, trois mille salariés d’Air France ont manifesté pour s’opposer au plan de restructuration de la direction, plan de trois mille suppressions d’emplois, venant s’ajouter aux plans précédents. Alors que pilotes, hôtesses et personnels au sol ont manifesté avec leurs organisations syndicales, dans l’unité, la direction d’Air France et le gouvernement ont choisi de répondre par la répression.
UNE SEMAINE PLUS TARD
C’est à leur domicile, à 6 heures du matin, « comme des membres du grand banditisme ou des trafiquants de drogue ou d’armes », ainsi que l’a déclaré à l’AFP un représentant du syndicat FO, que six salariés d’Air France ont été interpellés...
Le 9 septembre Manuel Valls a reçu officiellement le rapport qu’il avait commandé à un groupe de travail présidé par Jean-Denis Combrexelle, haut fonctionnaire. Valls déclare : « C’est une étape majeure du quinquennat. »
Les 44 propositions de ce rapport visent à faire exploser, en plein accord avec le MEDEF, toute la législation du travail en France par la généralisation d’accords d’entreprise dérogatoires.
Le Code du travail, comme la Sécurité sociale, est une des plus grandes conquêtes ouvrières. Le Code du travail est l’endroit où se concentrent des lois protectrices arrachées de haute lutte qui, pour certaines, ont plus de cent ans d’existence et sur lesquelles s’appuient les confédérations ouvrières.
Pour Manuel Valls, « notre Code du travail est devenu un ensemble trop complexe ». Le MEDEF, pour sa part, trouve là « une opportunité historique ». Et que penser de ce que déclare la CFDT : « Le rapport Combrexelle propose une réflexion intéressante sur les évolutions du droit du travail. »
La CGT, Force ouvrière, la FSU, Solidaires, qui en 2013 ont refusé l’Accord national interprofessionnel, refusent aujourd’hui le pacte de responsabilité, la loi Macron. Ces organisations syndicales, en 2014, ont quitté la conférence sociale où Hollande et Valls voulaient les intégrer à leur politique de destruction des acquis de la classe ouvrière.
Hollande vient d’annoncer que l’armée française allait bombarder en Syrie, aggravant encore la situation de guerre dans ce pays.
C’est la politique des grandes puissances — guerres, plans d’ajustement structurel, pillages… — qui provoque ces exodes massifs sans précédent. Des centaines de milliers d’hommes, de femmes et d’enfants, par route ou par mer, fuient la barbarie et arrivent en Europe.
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Le peuple grec a répondu par un « non » sans équivoque aux plans meurtriers de l’Union européenne et de ses agents. Le peuple grec a apporté à Alexis Tsipras la réponse qu’il lui demandait, une réponse qu’il lui avait déjà donnée lorsque sa majorité avait porté Syriza au pouvoir, il y a cinq mois. Le peuple grec, en disant « non », a gagné le soutien de tous les peuples d’Europe.
Le peuple grec vient d’indiquer avec force que – dans la situation de faillite dans laquelle le pays est plongé méthodiquement par le capital financier et ses représentants, à l’intérieur comme à l’extérieur du pays – il ne pourra accepter sans réagir que sa décision souveraine soit traitée comme le fut, en 2005, le « non » des peuples français et néerlandais au traité constitutionnel.
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Le deuxième tour des élections départementales confirme le premier : un immense rejet du gouvernement.
Il faut toute l’arrogance provocatrice d’un Valls pour oser déclarer : « Les Français, par leur vote, et même leur abstention, ont dit à nouveau leurs attentes, leurs exigences, leur colère, leur fatigue face à une vie quotidienne trop difficile : le chômage, les impôts, la vie trop chère. J’ai entendu ce message. »
Il faut toute l’arrogance provocatrice d’un Valls pour en conclure qu’il faut accélérer les contre-réformes. Il annonce, en particulier, le vote de quatre contre-réformes avant l’été, parmi lesquelles un projet permettant d’imposer la baisse des salaires (y compris ceux inférieurs à 1,2 fois le Smic) en augmentant le temps de travail, et de faciliter le licenciement de ceux qui refuseraient ces mesures iniques !
Quant à ceux qui prétendent incarner une « alternative à gauche » : les uns (les dirigeants du Parti communiste français), après s’être alliés au deuxième tour au Parti socialiste, s’apprêtent à gouverner avec lui des dizaines de départements pour y répercuter les mesures du pacte de responsabilité et les restrictions budgétaires ; les autres (Mélenchon) appellent… à préparer les élections régionales de décembre… Comme si toute la situation n’était pas marquée par l’abstention massive, le rejet des institutions de la Ve République, de la régionalisation et des mesures dictées par l’Union européenne !
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Les discours lénifiants, les paroles rassurantes, le brouillage généralisé du dimanche soir à la télévision n’y changeront rien : ce 22 mars 2015, un cap a été franchi.
Un cap a été franchi dans l’expression d’un rejet général qui ne s’est laissé détourner par aucun chantage, aucune menace. Un rejet qui s’est exprimé dans l’abstention massive, tout particulièrement dans les cités ouvrières, dépassant les 70 % et même 80 % dans certains quartiers de la banlieue parisienne.
Un cap a été franchi dans la marche à la décomposition d’un Parti socialiste soumis aux exigences des capitalistes et des banquiers. Un Parti socialiste qui parvient à l’exploit de permettre au Front national d’être en tête dans quarante-sept départements ! Un Parti socialiste dont la décomposition s’exprime symboliquement dans sa marginalisation dans le Nord, le Pas-de-Calais et d’autres régions ouvrières.
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Le 2 mars, vingt-cinq chefs d’État et de gouvernement ont signé un nouveau traité européen (TSCG : traité sur la stabilité, la coordination et la gouvernance dans l’union économique et monétaire).
Ce nouveau traité de Bruxelles reprend tout le traité de Maastricht, mais en pire ! La presse l’a baptisé « nouveau pacte de discipline budgétaire ». Discipline ? Le traité impose l’adoption de la « règle d’or » sur l’équilibre des finances publiques « de préférence en les inscrivant dans la Constitution ».
Il prévoit des « corrections automatiques » et la comparution devant la Cour européenne de justice en cas de non respect. Il impose de réduire d’au moins 5 % par an la dette publique lorsqu’elle dépasse 60 % du PIB. Pour la France, cela représenterait 90 milliards d’euros par an, bien plus que le budget de l’Éducation nationale ! Et « en cas de déficit excessif », il oblige à adopter un programme de « réformes structurelles » : privatisations, déréglementation, démantèlement des régimes de protection sociale et du Code du travail, baisse des salaires et des retraites… Ces réformes structurelles devront être approuvées par la Commission européenne qui en contrôlera directement l’exécution...