Déclaration distribuée ce samedi 30 juin par 10 militants du POI à la manifestation General Motors à Strasbourg.
vendredi 29 juin 2012, par Serge BLOCH
Le Parti Ouvrier Indépendant a été destinataire d’une lettre de l’intersyndicale de General Motors Strasbourg (CGT, CFDT, FO, CFTC) aux partis politiques.
Le POI respecte l’indépendance des organisations syndicales, à qui il revient de formuler les revendications, en liaison avec les travailleurs des entreprises concernées.
Mais la revendication formulée pose une question politique, qui concerne tous les travailleurs des entreprises confrontées au même problème (Lohr, Caddy, Supra, Stracel) et la population du département.
Déjà en 2010, le POI avait condamné le référendum, contraire au droit du travail, par lequel les travailleurs de GM avaient été soumis au chantage à la fermeture de l’usine. Nous avions alors proposé aux partis se réclamant de la défense de la classe ouvrière et de la démocratie de s’adresser au préfet pour qu’il annule ce référendum illégal. Cette proposition n’avait pas été suivie. Lorsque General Motors Company avait racheté l’entreprise pour un euro symbolique, les élus locaux, qu’ils soient Socialistes ou UMP, s’étaient félicités de ce rachat.
Aujourd’hui, alors que General Motors Company, ayant empoché les profits, remet l’usine en vente, nous pensons qu’il n’est pas trop tard et qu’il est encore temps de sauver les emplois par l’intervention de l’État, la réquisition de l’entreprise et l’interdiction de sa vente.
Il faut le dire, cette mesure serait contraire à la défense de la concurrence libre et non faussée, imposée par les traités de l’Union Européenne. Mais n’est-il pas temps de dire non à cette dictature et de refuser un avenir de chômage et d’austérité, qui serait encore aggravé par la ratification du nouveau traité européen de Bruxelles, le TSCG (Traité sur la Stabilité la Coordination et la Gouvernance) ?