Samedi 2 février 2019 à 14 h Maison des Associations, 1a place des Orphelins, Strasbourg
mercredi 30 janvier 2019, par Martine BLOCH
En ce début d’année 2019, jeunes, travailleurs, retraités, citoyens vêtus de gilets jaunes ou pas font leurs comptes.
Depuis le 2 janvier l’impôt à la source est entré en vigueur, première phase d’une « réforme » qui en cache une autre, celle de la poursuite du démantèlement de la Sécurité sociale.
Il n’y a pas de coup de pouce au SMIC et 45 % des smicards ne percevront pas la prime d’activité.
Les retraités ne verront pas leurs pensions augmentées pour cause d’inflation.
À partir de février 2019, les salariés du privé qui remplissent les conditions de départ à la retraite à taux plein à 62 ans, verront leur retraite complémentaire subir une décote de 10 % pendant 3 ans, s’ils ne reculent pas d’un an leur départ à la retraite.
Les lycéens sont toujours confrontés à Parcoursup, qui leur retire le droit de choisir leurs études.
Avec un nouveau décret paru le 30 décembre, les chômeurs sont durement sanctionnés.
Mépris pour les fonctionnaires, poursuite du démantèlement des trois versants de la fonction publique, etc.
Salariés des secteurs privé et public, lycéens, étudiants, précaires, chômeurs, fonctionnaires, retraités sont sommés, selon Macron, dégustant la galette des rois, d’avoir « le sens de l’effort » parce « qu’on n’a rien dans la vie si on n’a pas cet effort ».
Un gouvernement qui, au bord du gouffre, paniqué, entend poursuivre coûte que coûte, au nom du capital financier, toutes les contre-réformes : « Je n’ai pas oublié que j’ai été élu sur un projet, sur de grandes orientations auxquelles je demeure fidèle. » Pour passer en force, c’est donc la répression, le « grand débat » pour légitimer les réformes.
Oui, mais voilà, depuis le 17 novembre, en face, le mouvement de fond dont le soulèvement des gilets jaunes est le symptôme et que le gouvernement cherche par tous les moyens à étouffer, ne faiblit pas. N’en déplaise à ces messieurs, l’appel des gilets jaunes de Commercy, publié dans Informations ouvrières, réaffirme : « ici une fois de plus l’absolue nécessité de ne nous laisser confisquer la parole par personne », « nos gouvernants tremblent sur leur piédestal », et « nous ne laissons désormais plus avoir par quelques os à ronger. » Une brèche s’est ouverte, bénéficiant de la sympathie instinctive des travailleurs et des peuples de toute l’Europe.
Dans une lettre adressée à E. Macron, le maire de Tomblaine en Meurthe-et-Moselle, complète le tableau : « Assis donc sur le trône triste de l’illégitimité, drapé de votre solitude amère, vous contemplez avec dédain le Peuple habillé de jaune qui vous crie sa colère (…). « Ces gilets jaunes vous tentez de les dissoudre, de vous en débarrasser (…). « Vous avez fait tirer sur le Peuple (…). La seule violence, c’est celle que vous leur faites (…). Traquez-les, chassez-les, gazez-les, d’autres reviendront de partout, par les rues adjacentes. C’est inéluctable (…).
Le 10 novembre à l’appel du comité national de résistance et de reconquête, 2500 militants ouvriers, syndicalistes, militants politiques, élus… d’appartenances diverses se sont réunis à Paris pour la défense des acquis de 1936 et de 1945, afin d’aider à rassembler toutes les forces qui résistent, renforcer, élargir les comités de résistance et de reconquête existants, en constituer de nouveaux, appeler les militants ouvriers, les travailleurs, les jeunes à les rejoindre.
** Le Parti Ouvrier Indépendant 67 t’invite à son Assemblée générale ouverte de rentrée 2019 ** - Maison des Associations, 1 place des Orphelins, Strasbourg :