vendredi 4 décembre 2009
L’Université est concernée par la précarité et les licenciements : Suppression de 35 000 postes annoncée pour 2010 dans la Fonction Publique. Les premiers concernés sont les personnels précaires : à l’UDS (Université de Strasbourg), sur un effectif d’environ 6000 personnes près de la moitié sont des précaires. Toutes les catégories sont touchées.
Ce sont là les conséquences des lois successives de privatisation de l’université (LRU) et de démantèlement du statut de la fonction publique (loi de mobilité des fonctionnaires qui autorise désormais leur licenciement). Nous n’avons eu de cesse de combattre ces lois et de porter l’exigence d’abrogation de la LRU.
Désormais la LRU s’applique : quels sont ses effets ?
Nous assistons au désengagement financier de l’État. L’État garantit le financement de la masse salariale jusqu’en 2010. Après 2011, c’est à chaque université de trouver l’argent pour rémunérer ses personnels dans le cadre de RCE (Responsabilités Compétences Élargies). D’où la mise en place de fondations privées et l’appel aux fonds des collectivités locales.
Pour faire baisser la masse salariale de l’université, on multiplie la fermeture de certains services ou leur privatisation (entretien des locaux, maintenance…). D’autres plans de licenciements sont-ils prévus ? Par ailleurs, la pression sur les salaires des personnels empêche les progressions de carrière et l’augmentation des rémunérations statutaires. Elle favorise la multiplication de prime au mérite.
Les multinationales organisent la liquidation de leurs services Recherche et Développement qu’elles transfèrent sur l’université. Elles veulent utiliser avec des contrats au rabais les chercheurs. D’ores et déjà à Strasbourg, les start-up de grandes multinationales louent les locaux de l’université et y installent leurs laboratoires privés.
Toute cette politique conduit à la casse de l’université, à sa privatisation, à la dislocation de l’enseignement supérieur, aux licenciements des personnels précaires sous couvert de non-renouvellement des contrats. Alors que dans le même temps, le gouvernement met à la disposition des patrons licencieurs et des spéculateurs 420 milliards de fonds publics.
Depuis près un an, dans toute la France des comités d’unité pour l’interdiction des licenciements, la défense des acquis sociaux et des services publics se sont constitués pour aider au regroupement et à l’organisation des travailleurs pour porter un coup d’arrêt à cette politique destructrice. Le 28 novembre, des délégués de 240 entreprises se regroupaient devant l’Assemblée nationale et adoptaient un appel “Faire grandir l’exigence d’unité pour l’interdiction des licenciements”. À l’université de Strasbourg, nous avons constitué un comité d’unité. Nous appelons les travailleurs de l’université, les étudiants, les militants de toutes tendances du mouvement ouvrier, les élus, les dirigeants des partis qui se réclament du mouvement ouvrier (PS, PC, PG, NPA, LO) à agir dans l’unité sur ces revendications :
INTERDICTION DES LICENCIEMENTS
INTÉGRATION DES PERSONNELS PRÉCAIRES SOUS STATUT D’ÉTAT
Pour le comité université d’unité : 1ers signataires : Jacky GASSERT, agent, syndicaliste ; Daniel MOSER, agent, syndicaliste ; Michelle POLOCE, enseignante, syndicaliste ; Hubert WHITECHURCH, professeur, syndicaliste ; Pascal FISCHER, secrétaire départemental POI ; Jacky GROSS ; Pierre MUSEREAU ; Christophe BONVALOT
Contacts : Jacky Gassert – INSA 24, Bld de la Victoire 67084 Strasbourg / Daniel Moser 23, rue Sleidan 67000 Strasbourg