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lundi 19 mars 2018, par Martine BLOCH
La fédération du Bas-Rhin du Parti Ouvrier Indépendant a répondu à l’appel au rassemblement du Collectif Justice et Libertés : Non à la loi « Asile et Immigration », oui à la France des Droits de l’Homme.
Elle le fait en toute indépendance, à égalité avec ceux qui veulent défendre toutes les formes de la démocratie politique.
Dans votre appel, vous alertez sur le traitement désastreux réservé aux personnes migrant vers l’Europe.
Vous alertez sur le projet de loi « Asile et Immigration » de Gérard Collomb, aujourd’hui ministre de l’Intérieur avec des mots forts « déportation », « enfermement », « clandestinité ». Des mots bien sûr qui ne peuvent que résonner avec l’Histoire.
Vous alertez également sur le fait que ce projet de loi s’inscrit dans la politique migratoire liberticide des gouvernements de l’Union Européenne. Ils trient, ils expulsent. C’est un fait. La presse s’en fait l’écho « Parmi les mesures proposées par Gérard Collomb, bon nombre sont déjà appliquées dans les pays européens accueillant le plus de demandeurs d’asile. » (Le Monde)
De quelque côté que nous tournions notre regard, nous, travailleurs, citoyens, constatons chaque jour les effets dévastateurs de ce que l’on appelle communément la « mondialisation » de l’économie, ce que nous appelons l’impérialisme, qui, pour satisfaire ses intérêts, ses profits, se livre à une concurrence féroce pour le pillage des ressources et des matières premières et pour parvenir à leurs fins s’attaquent aux droits et conquêtes de civilisation des travailleurs et des peuples. La guerre est la continuation de la politique d’exploitation sous une autre forme.
Socialiste, Jean Jaurès, assassiné le 31 juillet 1914, disait « Le capitalisme porte en lui la guerre comme la nuée dormante porte l’orage ».
Et encore : « (…) dans ce siècle de concurrence sans limite et de surproduction, il y a aussi concurrence entre les armées et surproduction militaire : l’industrie elle-même étant un combat, la guerre devient la première, la plus excitée, la plus fiévreuse des industries. »
Les gouvernements des pays de l’Union Européenne, en apprentis sorciers, mènent des politiques migratoires inhumaines, ouvrant la voie aux aventurismes les plus dangereux.
Ce sont ces mêmes gouvernements qui mènent des politiques d’austérité, des réductions budgétaires, des reculs sociaux mortifères pour tous les travailleurs dont font partie les réfugiés. Ces gouvernements tentent de diviser les travailleurs et citoyens, que nous soyons d’ici ou d’ailleurs.
Pour défendre des droits, il faut avoir des droits et l’égalité de ces droits.
L’ensemble des droits acquis par la classe ouvrière devra s’appliquer aussi aux réfugiés.