Pour la défense de l’école publique, gratuite, laïque et républicaine
Pour l’avenir de nos enfants
dimanche 2 janvier 2011
Au cours de ces dernières années, les attaques se sont multipliées contre l’école publique. Elles ont eu des conséquences très graves pour l’éducation de nos enfants.
Suppression des RASED
Réduction de 26 à 24 heures d’enseignement hebdomadaire avec mise en place de l’aide personnalisée
Suppression de l’Institut de Formation des Maîtres – IUFM. Conséquence : des professeurs sans formation sont jetés devant des élèves
Suppression de milliers de postes. Conséquences : fermetures d’écoles, de classe, augmentation des effectifs dans les classe, suppression des contrats aidés
Le gouvernement veut modifier les rythmes scolaires. Une conférence nationale doit se réunir ! Un rapport parlementaire a été rendu le 8 décembre, des réunions publiques organisées. Chacun est en droit de se demander : pourquoi un tel débat ? Quels sont les objectifs avec quelles conséquences ?
Première conséquence : les nouveaux rythmes scolaires, c’est la désorganisation complète de l’école !
Le rapport parlementaire indique : « la réforme des rythmes scolaires vise à transformer la pédagogie et le fonctionnement de l’école » (p. 54).
Régionalisation des rythmes scolaires, rythmes scolaires différents selon les écoles, les communes, les intercommunalités, les « bassins de vie » : toutes les pistes sont évoquées.
De plus, « le nouveau découpage de la journée » conduirait à alterner « travail scolaire », « activités périscolaires », « aide personnalisée », « aide aux devoirs »… Bref ce serait la confusion la plus totale entre le temps scolaire et périscolaire.
Seconde conséquence : les nouveaux rythmes scolaires, c’est faire payer les parents !
Le rapport parlementaire indique aussi : « la réduction de la durée quotidienne des classes impliquerait une prise en charge accrue des enfants dans le cadre périscolaire » (p.49) « Qui va payer ? » demandent les parents. Lors d’une réunion publique à Brumath le 9 novembre, le maire et conseiller général a déclaré « Avec les nouveaux rythmes scolaires, il faudra que les familles mettent la main à la poche. Et beaucoup ne le pourront pas ».
D’ores et déjà, quelles sont les conséquences du transfert sur les communes des compétences scolaires et périscolaires
En matière de périscolaire et de restauration scolaire, c’est l’inégalité. Exemple les repas à l’école primaire : 4 euro à Strasbourg ! 7,50 euros à Brumath ! 8,50 euros à Saverne ! INACCEPTABLE !
À Strasbourg, l’adjointe aux affaires scolaires répète sans cesse : « la compétence périscolaire des communes n’est pas une compétence obligatoire ». Qu’est ce que cela veut dire ? Que la mairie de Strasbourg peut arrêter du jour au lendemain le service qu’elle rend ? Que les parents doivent déjà être bien contents et qu’ils doivent arrêter de demander des services qui correspondent à leurs besoins ?
Dans de nombreuses communes, la compétence scolaire a été absorbée par la communauté de communes. Conséquence : Le conseil municipal et la population sont dessaisies de la possibilité de défendre l’école communale. N’est ce pas le contenu la réforme territoriale quand Nicolas Sarkozy déclare le 21 octobre 2010 : « Les maires doivent arrêter vouloir garder tous les services dont ils disposent et se battre comme des déchaînés pour avoir tout ce qu’ont leurs voisins ».
E2P
Le député de Wissembourg, maire de Niederbronn, Frédéric Reiss a remis un rapport sur l’autonomie des écoles : les E2P. Objectif : fermer les écoles des petites communes et les regrouper dans les grandes communes ! Donner l’autonomie aux écoles qui seront contrôlées par le président de la communauté commune. Les E2P, c’est la fin de l’égalité républicaine de l’accès au service public de l’Éducation Nationale.
JARDINS D’ÉVEIL ET REMISE EN CAUSE DE L’ÉCOLE MATERNELLE
L’école maternelle est une spécificité française. Au nom de l’harmonisation de l’Union européenne, le gouvernement organise la remise en cause de l’école maternelle et prépare la mise en place de structures payantes : les jardins d’éveil
Toute cette politique n’a qu’un objectif. Au nom de la dette, il s’agit de fermer les services publics, porter atteinte à la gratuité de l’école, remettre en cause nos droits. Cette dette n’est pas la nôtre. Nous voulons conserver nos écoles, nos classes, l’organisation républicaine de l’école communale. Nous refusons que la mise en place de ces « nouveaux rythmes scolaires » oblige les parents - à commencer par les femmes - à garder leurs enfants à la maison.
Le Comité 67 du POI appelle à l’unité de la population, des élus locaux et des organisations qui se réclament de la défense des travailleurs pour organiser une délégation auprès de l’Inspecteur d’Académie et dire :
NON AUX NOUVEAUX RYTHMES SCOLAIRES !
ABROGATION DE TOUTES LES MESURES CONTRE L’ÉCOLE PUBLIQUE
RÉTABLISSEMENT DES 26 HEURES D’ENSEIGNEMENT HEBDOMADAIRE
RÉTABLISSEMENT DES RASED
NON A LA DÉNATIONALISATION DE L’ÉDUCATION NATIONALE, NON À LA DÉCENTRALISATION DE L’ÉCOLE PUBLIQUE : RETRAIT DU PROJET REISS SUR LES E2P !