lundi 9 juillet 2012, par Serge BLOCH
Chers camarades,
La manifestation à l’appel de l’intersyndicale CGT-CFDT-FO-CFTC de GM ce samedi 30 juin a traduit la détermination des travailleurs de la GM pour la défense de tous les emplois, contre la vente de l’usine, pour la défense de leurs acquis et de leur salaire.
Nos différentes organisations politiques étaient présentes dans cette manifestation en soutien aux revendications des travailleurs de GM.
À l’issue de la rencontre avec le préfet, l’un des délégués syndicaux a rapporté que le préfet a déclaré que concernant GM, il appliquerait la loi.
Plusieurs de nos organisations ‑ LO, NPA, POI ‑ se prononcent pour l’interdiction des licenciements.
De son côté le PCF se prononce pour l’interdiction des licenciements boursiers.
Une nouvelle majorité vient d’être élue. Le PS a aujourd’hui tous les pouvoirs : Assemblée Nationale, Sénat, gouvernement, présidence de la République, collectivités locales.
Il lui appartient de prendre des mesures d’urgence pour stopper la casse de l’industrie et, le cas échéant, modifier la législation pour qu’elle permette de défendre les emplois.
De ce point de vue, une loi d’interdiction des licenciements constituerait une réponse adaptée aux revendications des travailleurs de la GM comme aux travailleurs de nombreuses entreprises actuellement menacés de licenciements (Lohr, Caddie, Stracel…)
La réponse du président de la Communauté Urbaine de Strasbourg Jacques Bigot (PS) qui évoque une reconversion industrielle du site ne correspond en rien aux revendications des travailleurs de GM.
Pour sa part, le POI considère qu’il appartient au gouvernement PS-EELV de prendre des mesures d’urgence pour interdire la vente de l’usine, garantir tous les emplois, les salaires et les acquis des salariés.
Le gouvernement doit prendre ces mesures même si elles sont contradictoires aux directives européennes actuelles et au nouveau Traité européen (TSCG) pour la ratification duquel vient de se prononcer le président de la république François Hollande et contre lequel le POI appelle l’ensemble des organisations qui se réclament de la classe ouvrière à faire campagne dans l’unité.
Mais cette question ne saurait constituer un préalable à la nécessaire unité de nos organisations pour la défense de GM.
C’est pourquoi nous vous proposons de nous rencontrer dans les meilleurs délais ‑ avant le 15 juillet ‑ pour envisager toute initiative que nous pourrions prendre (délégation auprès du préfet, auprès des parlementaires PS ‑ le sénateur Roland Ries, les députés Armand Jung et Philippe Bies, la député européenne C. Trautmann) pour exiger du gouvernement et de sa majorité qu’ils prennent les mesures d’urgence qu’impose la situation.
Vous remerciant de l’attention que vous porterez à ce courrier, recevez chers camarades, nos salutations fraternelles.