L’UNION NATIONALE CONTRE LA DÉMOCRATIE

Le premier tour des élections régionales, a été marqué par l’abstention de la moitié des électeurs et par l’effondrement des partis traditionnels de droite et de gauche, qui profite au Front National.
Il y a deux semaines le président Hollande appelait à l’union nationale contre le terrorisme et faisait voter par le parlement l’état d’urgence. Cet état d’urgence, condamné par la Ligue des Droits de l’Homme et 88 autres associations parce qu’il menace les libertés et la démocratie, condamné aussi par la CGT, FO et Solidaires, a été voté par les députés de la droite, de la gauche et par ceux du Front National, à l’exception de six députés et de plusieurs sénateurs qui se sont abstenus. Les mesures annoncées, comme la déchéance de nationalité pour les binationaux, ont été approuvées par Marine Le Pen, qui n’a critiqué que leur retard.

En vue du deuxième tour, les dirigeants du Parti Socialiste ont décidé de retirer leurs listes et d’appeler à voter pour la droite dans les régions où le FN arrive en tête. Ils organisent ainsi la disparition de leur propre parti. Dans notre région, alors que le candidat socialiste Jean-Pierre Masseret a décidé de maintenir sa liste, on a vu le premier ministre Manuel Valls appeler à voter pour le candidat de la droite contre le candidat de son propre parti. On a vu les dirigeants du Parti Socialiste organiser le débauchage des candidats jusqu’à la dernière limite pour essayer de faire invalider cette liste. Ils n’y sont pas parvenus.

Le Parti Ouvrier Indépendant ne partage pas les positions de Jean-Pierre Masseret sur de nombreux sujets, à commencer par la loi NOTRe, qui organise le découpage de la République en féodalités dépendantes de l’Union Européenne. Mais nous comprenons que de nombreux militants et électeurs socialistes soient choqués par la brutalité de ces attaques venues de l’intérieur du parti dans lequel ils se reconnaissent.