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Une urgence : arrêter le bras destructeur du gouvernement

Bulletin départemental de préparation à la conférence d’unité d’ouvrière du 11 décembre à Paris- n°1 – le 3 novembre 2010

mercredi 3 novembre 2010

Le 2 octobre, le POI a fait la proposition d’organiser la réunion la plus large possible de tous les militants qui se sont engagés avec détermination pour le retrait du plan gouvernemental sur les retraites et qui ont cherché les voies de l’unité pour arrêter maintenant la politique destructrice du gouvernement. C’est là le sens de la conférence d’unité ouvrière du 11 décembre qui se réunira à Paris.
Dans notre département, depuis le mois de février nous nous battons dans l’unité contre la réforme Sarkozy des retraites. Plus d’un millier de Bas-Rhinois ont signé les différents appels à l’unité lancés par le POI pour dire “STOP ! Ne touchez pas à nos retraites” “Retrait du projet de loi”. La puissance de la mobilisation dans le secteur au cours de cet automne permet d’ouvrir la discussion avec tous les militants qui combattent la politique gouvernementale : “nous sommes déterminés à faire céder le gouvernement mais comment y arriver ? Quels sont les obstacles que nous rencontrons : comment les surmonter ?”
La conférence du 11 décembre cherche à apporter des réponses à ces questions. Nous avons commencé à en discuter (à Haguenau, à Brumath…) ; certains camarades sont prêts à monter à Paris pour donner leur point de vue. D’autres s’interrogent encore. Voilà en l’état discussions et réflexions de militants sur cette proposition de conférence.


1. Discussion avec un responsable CGT de l’Union Locale de Haguenau

Avant la manifestation du 28 octobre à Haguenau, une discussion s’engage avec un camarade qui avait reçu la déclaration du CFN et la proposition de la Conférence d’unité ouvrière.

“Lors de la réunion intersyndicale qu’il y a eu à Haguenau le 20 octobre, après la manifestation du 19 octobre qui avait réuni 3,5 millions de personnes, j’ai dit que c’était pas normal que les confédérations attendent 2 jours pour se réunir et décider des suites. Il fallait qu’elles le fassent tout de suite. Et qu’elles décident tout de suite d’appeler à de nouvelles journées de grève et de manifestation. Nous, à la base, on a bien réussi à se réunir tout de suite. Et on est près à se réunir la nuit s’il le faut. Maintenant les directions elles ont attendu 9 jours entre le 19 octobre et le 28 octobre ; et de nouveau 9 jours avant le 6 novembre. C’est le contraire de ce qu’il fallait faire. On était chaud, il fallait y aller de plus en plus fort.
Il y a de toute façon un problème politique. Syndicalement, on ne peut pas aller beaucoup plus loin, il faut qu’on attaque politiquement les choses. Au début, quand j’avais entendu Aubry qui avait dit qu’elle allait remettre les choses en ordre au PS, franchement, j’y avais cru. Mais là, avec les retraites, je suis vraiment déçu. Quand tu réfléchis, le PS dit qu’il est pour l’allongement de la durée des cotisations, si tu commences à 20 ans et que tu dois bosser 42 ans, cela fait 62 ans. Ils ont beau promettre de rétablir la retraite à 60 ans, tu devras quand même partir à 62 ans. Tout ça, cela ne fait qu’embrouiller les esprits des gens.
J’étais au PCF, je ne suis pas d’accord avec toutes les positions du PCF. Toi, tu es au POI, vous êtes surtout contre l’Europe – même si je suis aussi contre la Constitution européenne et le Traité de Maastricht. Mais ce qu’il nous faut c’est un toit commun pour se battre. On ne peut pas décevoir les gens qui se sont mobilisés sur les retraites, sinon on risque de les perdre. On doit se battre maintenant. Surtout que Sarkozy va continuer à nous attaquer avec la sécurité sociale, le code du travail. On verra ensuite pour les programmes, pour les élections comment on se rassemble, mais pour l’instant, c’est de se battre ensemble.”
Le camarade du POI indique : “Mais avant d’arriver à construire le toit, il faut déjà jeter les bases de la construction. C’est cela le sens de la conférence d’unité ouvrière du 11 décembre : jeter les bases de ceux qui veulent se battre ensemble pour chercher à faire reculer tout de suite Sarkozy” Le camarade de la CGT : “Alors, si c’est pour cela, OK.”

2. Discussion avec un responsable CFDT à l’issue de la manifestation du 28 octobre de Haguenau, sur le rond-point de Schaeffler

“Moi, je dis, que c’est pas normal comment cela s’est passé au cours de ces 2 mois. On nous a fait tourner en ville, en rond, et l’autre en haut Sarkozy, il rigolait bien de nous voir tourner en rond. De toutes façons, il l’avait dit : « vous pouvez manifester aussi nombreux que vous voulez, je ne céderai pas ». Ce qu’il fallait faire, c’était tout bloquer. Je dis que Thibault et Chérèque, tous les deux, ils ont été trop mous. Ce sont des leaders, des personnes charismatiques : on attend d’elles qu’elles prennent des décisions fortes. Quand elles passent à la télé, c’est cela qu’elles devraient dire : qu’elles appellent à tout bloquer. Même à Strasbourg, avec la force qu’on était, les 30 000, on aurait pu aussi tout bloquer. Maintenant, on est le 28 octobre : on bloque le rond-point d’Haguenau, mais si en haut ils avaient appelé à bloquer il y a un mois, on n’en serait pas là aujourd’hui. Sarkozy, il serait à genoux. On l’aurait balayé, lui et sa réforme. Le 11 décembre, si c’est pour rassembler au niveau national tous ceux qui veulent s’organiser pour chercher à bloquer le pays – les ports, les raffineries, les aéroports, les autoroutes, les usines-, là je suis partant.”

3. Discussion avec une ouvrière FO de chez Schaeffler sur le rond-point de Schaeffler à l’issue de la manifestation du 28 octobre.

“À chaque fois, on est sorti à 8 ou 9 de l’atelier. Mais à la fin, elles ne sont pas venues parce qu’elles ne comprenaient pas pourquoi il fallait encore aller manifester. On s’est jamais mobilisé comme cela, on ne peut pas laisser tomber maintenant. Attendre 2012 et les élections. Mais, non, on ne peut pas attendre : on ne sait pas si on sera encore là en 2012. Je vois mon fils qui a 17 ans, il n’est plus à l’école, il n’a pas de boulot. C’est maintenant qu’il faut s’organiser et se battre. Je suis d’accord pour qu’on discute de cette conférence à Paris avec mes collègues. On ne se voit pas beaucoup en dehors du boulot, mais on peut se voir après l’équipe et manger ensemble. Envoie-moi les éléments sur cette conférence à Paris et puis on se voit et on en discute ensemble avec les filles.”

Documents joints

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