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“La mémoire est la sentinelle de l’esprit” (Macbeth)

mardi 8 décembre 2009, par Serge BLOCH

Les marionnettes ont leurs marottes, Sarko n’y échappe pas. Il refait l’histoire. L’histoire est toujours écrite par les vainqueurs, malheur aux vaincus disait-on autrefois. Mais, qui est, qui sont les vainqueurs ?
La Fontaine (pas Oscar) écrit dans sa fable “Les deux coqs” :
“Tout vainqueur insolent à sa perte travaille”


Ce matin, après une douce nuit réparatrice à l’heure du petit déjeuner. Par un vieil atavisme, réflexe conditionné d’un homme qui se pensait “moderne”, j’appuie sur le bouton ON de mon poste de radio, rangé à sa place habituelle dans ma cuisine, celui que j’ai tendance à appeler transistor comme me l’avaient appris les anciens.
Et alors là, qu’ouï-je, qu’entends-je, il serait question de rendre optionnels les cours d’histoire et de géographie destinés aux classes de terminales scientifiques de nos lycées, déjà appauvris par des budgets se minimalisant. Nous savons tous que Giscard, alors président le suggérait déjà en son temps excluant aussi la philo des esprits juvéniles de nos potaches. Mais, sous les pressions populaires et les sondages négatifs il avait dû y renoncer.

Nous savons tous qu’un citoyen qui ne connaît ni son histoire, ni les idées de base qui régissent le monde social, et nos vies quotidiennes, qui sont incluses dans les postulats véhiculés par la philosophie, n’est pas prêt à réfléchir et à remettre en questions le monde dans lequel il doit se débattre.
Quand à la géographie, Yves Lacoste disait, mais il n’était pas le premier à le faire, qu’elle servait d’abord à faire la guerre, mais aussi à l’éviter.

Cessons de nous voiler la face, nous savons tous que nous sommes devenus des animaux consommateurs, aux yeux des mercantis qui détiennent les rouages sociaux, culturels, politiques et économiques de notre république bourgeoise, mais encore à peu près conscients. Demain, les systèmes politiques qui se mettent en place aujourd’hui, auront toute latéralité pour pratiquer des horreurs que nous ne pouvons toujours pas imaginer, leurs conjectures et fantasmes n’ont que très peu de limites. “Vivre ce n’est pas se résigner”, écrivait Camus qui n’était pas encore panthéonalisable. Nos anciens militants savaient lire, entre les lignes, eux, y aura t’il encore des militants demain ?

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