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Lire autrement

mardi 23 février 2010, par Serge BLOCH

La déformation de la réalité dans le compte rendu est le compte rendu conforme à la vérité sur la réalité.


Ferdinand Lassalle écrivait en 1925 dans Shakespeare hat alles vorausgewußt : “Il y a une chose que vous devez maintenir sans relâche, diffuser sans relâche : notre ennemi principal, l’ennemi principal de tout développement sain de l’esprit allemand et de la nationalité allemande, c’est de nos jours la presse ! La presse est, au stade de l’évolution de l’humanité auquel nous sommes parvenus, l’ennemi le plus dangereux, le véritable ennemi du peuple, un ennemi d’autant plus dangereux qu’il s’avance masqué. Sa pratique du mensonge, sa dépravation, son immoralité ne sont surpassées par rien d’autre, si ce n’est peut-être son ignorance”.

Là où la presse, et plus particulièrement la presse libérale, parle de liberté de pensée et d’expression qu’elle défend au nom de l’humanité, de la mission sacrée qu’elle remplit en matière d’information et d’éducation et de la contribution qu’elle apporte à la culture et au progrès, nous ne parvenons plus à entendre qu’un discours bien différent et beaucoup plus trivial, dans lequel il n’est question en fait que d’intérêts matériels à protéger, d’affaires à réaliser, de profits plus ou moins illicites et de corruption organisée. La presse est devenue la Grande Prostituée de l’époque elle-même. Loin de servir de façon désintéressée les idéaux universels dont elle se réclame, elle propose et réserve ses faveurs à ceux qui ont les moyens de les payer et les paient effectivement ; elle ne fait, du reste, en cela rien de plus que confirmer à sa façon le fait que la prostitution est l’espèce naturelle de l’ordre social capitaliste.

Comme toutes les entreprises qui sont axées principalement sur la recherche du profit, celles de la presse ont évidemment de faire croire à l’opinion publique qu’elles remplissent une fonction beaucoup plus noble et ne travaillent, en fait, que pour le plus grand bien de tous. Mais la différence avec les autres est qu’elles disposent de moyens exceptionnellement puissants et efficaces pour faire accepter leur mensonge.

Wilhelm Liebknecht écrit en 1872, ce texte tellement contemporain : “L’absence de caractère bénéficie de la considération, le caractère est traîné dans la boue, l’injustice célébrée comme ordre universel divin, les dommages sociaux recouverts par des mouches - bref : vulgarité, mensonge, corruption ; corruption au sens plus bas : tout pour de l’argent - pour tout de l’argent. Par l’intermédiaire de la presse, l’escroquerie boursière et le brigandage financier s’adonnent à leurs mystifications grossières ; ils posent les pièges, tendent les filets et la presse les leur remplit - et remplit en même temps ses propres poches.”

Aujourd’hui, nous avons un outil remarquable à défendre, à lire et à faire lire de toute urgence : La tribune libre de la lutte des classes, “Informations ouvrières”.

Attention, I.O. n’est pas seulement un journal,
mais encore une force morale.

Le juste combat que nous menons contre les tenants immoraux de pouvoirs et de privilèges exorbitants n’est pas nouveau, nous sommes les descendants de Liebknecht et de Lassalle. Nous sommes les transmetteurs de ces cultures ouvrières. Notre journal nous informe honnêtement, ses rédacteurs courageux et responsables réussissent à nous informer de choses réellement importantes, qui ne sont peut-être pas celles que nous voulons le plus savoir, mais sont, en tout cas, celles que nous devons savoir.

Serge BLOCH

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