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Au retour du rassemblement du 28 novembre 2009 à l’Assemblée nationale

Interview de manifestants bas-rhinois du 28 novembre pour l’interdiction des licenciements

vendredi 4 décembre 2009


Daniel, adjoint technique à l’Université de Strasbourg, syndicaliste

Les universités de Strasbourg ont du subir au début de l’année la LRU et la fusion des 3 universités. Cela a eu des conséquences négatives pour l’Université et les personnels. On assiste à un caporalisme et à une automatisation des tâches qui fait craindre la suppression de postes. D’autant qu’en 10 ans on a assisté à la multiplication des fermetures de services (ateliers de mécanique, souffleurs de verre…) Ce sont autant de métiers et savoir-faire qui disparaissent. Il y a aussi l’accélération de la privatisation. Avec la LRU, il y a de plus en plus de fondations qui fonctionnent avec des fonds privés. Au sein même du conseil d’administration siège un représentant du MEDEF. En plus de cela, on loue des locaux de l’Université à des entreprises privées, à des start-up de grandes multinationales (BASF, Prest Week Chemical…) et les agents publics consacrent une partie de leur temps de travail pour ces boîtes privées. On a l’impression que les entreprises ont tous les passe-droits pour entrer à l’université.

L’initiative des comités d’unité est une bonne initiative. Les grands partis de gauche nous ont laissé tomber. Les ténors du PS ont abandonné le socialisme et préfèrent favoriser le capitalisme. Il y a des bonnes volontés au niveau local, il faut rassembler et regrouper les quelques voix qui résistent. Rompre le sentiment d’isolement, c’est indispensable, et cela peut se faire en unissant des gens différents prêts à s’en sortir ensemble.

À l’université, on a connu des fortes mobilisations au début de l’année, mais à l’heure actuelle, cette mobilisation capote. Est-ce qu’on peut refaire cela ? Est-ce qu’on peut fédérer ? À travers, les mobilisations, il y a eu une prise de conscience collective. Mais la plupart des gens sont allés individuellement aux manifs. Comment organiser cette prise de conscience collective ? Fédérer, organiser, ce sont deux choses importantes à réaliser. En tout cas, après le rassemblement, je suis prêt à aider l’action des comités.

Hélène, éducatrice en soutien socio-éducatif,
militante PS à Bischheim

Dans mon boulot, la situation ne me convient plus. Je ne me reconnais plus dans mon travail. Par exemple, on nous pousse à suggérer à nos usagers (des adultes handicapés) de se faire vacciner contre la grippe. Je ne trouve pas cela normal. On est de plus en plus sous la pression du profit et notre métier comme lieu de parole et d’écoute est en train de disparaître. D’ailleurs, le soutien socio-éducatif (soutien de type 2) devrait disparaître.

D’un point de vue politique, j’ai l’impression qu’on est dans un État totalitaire. On fait tout pour nous diviser. Pour le PS, ce que les médias mettent en avant, c’est la division, c’est ce qui ne va pas dans le parti. Mais ce n’est pas ce que moi, je vis. Je continue à militer au PS parce que j’ai des convictions et qu’on a besoin du PS. Quand on me dit que le PS est mort, que le PS est de droite, ce n’est pas vrai. Ce n’est parce qu’il y a des dirigeants qui sont passés au gouvernement, qu’il y en a qui sont passés à droite, que c’est la majeure partie des militants. Je le vois bien au niveau local : on donne de notre temps, on est bénévole pour faire avancer les choses sur le terrain, on se rencontre pour discuter. On n’est pas absent. Mais après, au niveau régional et au niveau national, on n’a pas de retour.

Le problème, c’est que depuis que Jospin a perdu, c’est comme si le parti avait éclaté en 1000 morceaux. Reconstruire la gauche, c’est indispensable. C’est ce qu’on cherche à faire au niveau local. Je ne veux pas quitter le PS parce que je ne veux pas laisser tomber ce à quoi je crois, je veux reconstruire, j’aime avancer et je pense que c’est possible. Pour le rassemblement national, je suis déçue qu’il n’y ait qu’un conseiller général PS. Quand on m’a proposé de venir, j’ai tout de suite dit « Oui », on est là pour tout le monde. Je ne comprends pas qu’il n’y ait pas eu plus de gens du PS de Strasbourg. Mais je vais les contacter, je vais leur demander des comptes. Dans la situation actuelle, on ne peut se permettre l’immobilisme et la division. Ce n’est pas un parti tout seul qui va réussir. L’unité des partis ? Bien sûr, mais le problème, c’est qu’ils se tapent tout le temps sur la figure. Ils veulent mettre quelqu’un à la tête sans tenir compte des militants. Mais il faut que cela parte de la base. En écrivant au sommet, ce n’est peut-être pas la meilleure solution, il faut partir avec des gens qu’on connaît à la base. En tout cas, moi je suis prête à le faire, à discuter de cette initiative d’unité pour l’interdiction des licenciements avec la section PS de Bischheim, surtout qu’à Bischheim, la situation du chômage est catastrophique.

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APPEL ADOPTÉ LORS DU RASSEMBLEMENT DU 28 NOVEMBRE 2009 DEVANT L’ASSEMBLÉE NATIONALE

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