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Réflexions d’un militant néophyte sur la Conférence Nationale pour l’unité et la résistance contre la dictature de la Troïka et du TSCG, du 1er décembre 2012

vendredi 7 décembre 2012, par Hubert LAMAISON


J’ai commencé à militer de façon organisée durant la dernière campagne présidentielle, ayant été séduit par le programme du Front de Gauche (FdG). C’est au cours de la campagne législative que j’ai rencontré des militants du POI et signé leurs pétitions contre le Conseil Unique d’Alsace et la ratification du TSCG. Cela allait dans le sens de mon engagement pour le FdG. C’est donc tout naturellement que j’ai intégré le « Comité Strasbourg pour l’unité contre la ratification du TSCG » qui s’est constitué le 21 juillet et participé à la manifestation nationale du 30 septembre. À ce moment je ne me considérai plus comme militant du FdG, non pas à cause de l’attitude délétère des dirigeants locaux du PCF et du PG, mais en raison des déclarations successives des deux porte-parole du FdG (« nous ne sommes pas une force d’opposition ») et du vote de la « Loi portant création des emplois d’avenir » par leur groupe parlementaire. Je n’avais plus qu’une alternative, soit arrêter de militer, soit adhérer au POI, seul parti de gauche crédible. C’est ce choix que j’ai fait fin septembre.

LA SEULE FORCE CRÉDIBLE

C’est ainsi que je me suis retrouvé délégué avec quatre de mes camarades à la Conférence du 1er décembre dont j’avais signé l’appel dès le 30 septembre, dans le bus qui nous ramenait à Strasbourg.

Cette conférence a été sans conteste un véritable succès, même si le dernier intervenant de la journée, délégué du « comité du Havre (4 membres dont 1 adhérent UMP) » s’est dit « déçu par la réunion » qui n’était qu’un « catalogue de revendications sectorisées ». Pour ma part j’ai vu et entendu tout autre chose. J’ai vu et entendu de nombreux militants et militantes appartenant à différentes organisations syndicales (CGT, CGT-FO, FSU, Solidaires, Sud) et/ou politiques (POI, PCF, M’PEP, PG, PRCF, PS) relater leurs conditions de travail hautement dégradées au sein de leur entreprise ou de leur administration. De nombreux délégués de Comités locaux pour l’abrogation du TSCG ont témoigné de leurs actions concrètes pour mettre en œuvre la résistance face aux attaques du gouvernement et du patronat. Ce ne sont pas des revendications sectorisées qui se sont exprimées, c’est la volonté de préserver la République, l’accès de tous à l’éducation, à la santé, au travail, à une vie digne.

Beaucoup ont dénoncé l’imposture de Hollande et de son gouvernement qui se réclame du socialisme et applique la même politique néo-libérale que Sarkozy en se cachant derrière les diktats de la troïka qu’il a lui-même contribué à créer et à renforcer en refusant d’accepter le non au référendum de 2005, piétinant ainsi la volonté souveraine du peuple.

Les militants du FdG qui se sont exprimés lors de cette journée me confortent dans mon analyse sur la stratégie du FdG. Faire campagne sur l’opposition au programme présidentiel de M Hollande pour, quelques mois plus tard, se déclarer appartenir à la majorité présidentielle, est pour moi le signe que le FdG s’est vu assigner la tâche de contenir l’opposition de gauche, pour limiter, voire éviter, les luttes légitimes de la population en réaction à l’atteinte inique de ses conquêtes sociales, qui loin d’être des privilèges d’un autre temps, demandent au contraire à être renforcées et amplifiées.

La seule force crédible pour organiser cette lutte reste à ce jour le POI. Comme l’a si bien dit Patrick Hébert lors de son allocution finale, « la révolte se lève ». Je dirais même qu’elle gronde et s’il est trop tôt pour assigner à la Conférence un « caractère historique » comme l’a dit un militant PRCF, déclaration chaudement applaudie, il est évident que le gouvernement est aux abois. Il nous appartient de faire en sorte que le « dialogue apaisé » qu’il appelle de ses vœux se transforme en dialogue conforme à la tradition ouvrière de France.

Hubert Lamaison, adhérent POI 67

P.-S.

Article paru dans “Informations Ouvrières” N° 230 page 9


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