mercredi 5 janvier 2011
Plus de 300 militants ouvriers, engagés politiquement ou syndicalement provenant de cinquante-deux pays se sont réunis en Conférence mondiale à Alger les 27, 28 et 29 novembre 2010, contre la guerre et l’exploitation.
Nous nous opposons à la guerre, qui entraîne pour les peuples et les travailleurs du monde entier des souffrances intolérables, et impose dans tous les pays - dans ceux qui subissent des interventions militaires étrangères comme dans ceux qui les organisent - la destruction de pans entiers de l’industrie, le chômage généralisé, les mesures de déréglementation, la destruction de l’enseignement, de la culture, la désertification des campagnes et les exodes sans fin.
Nous nous opposons aux ingérences étrangères, aux menaces d’interventions militaires où que ce soit et à la présence de bases militaires impérialistes qui remettent en cause la souveraineté des nations. Nous nous opposons à l’exploitation.
Nous rejetons les diktats lancés par les « sommets » - du G 20, du G 8, du FMI, de l’Union européenne, etc. - qui prétendent combattre les conséquences de « la crise » en en faisant payer le prix toujours plus lourd et dévastateur aux travailleurs et à la jeunesse, à leurs conquêtes, à leurs droits et garanties. Et nous rejetons la prétention des mêmes institutions de faire accompagner par les organisations syndicales chacun de leur sommet et les décisions qui y sont prises à l’encontre de l’indispensable solidarité ouvrière internationale.
Nous rejetons le diktat du paiement d’une dette qui n’est pas celle des peuples, utilisée comme un instrument de pillage, de démantèlement de la souveraineté des nations et de tous les acquis des travailleurs dans le monde entier.
Nous rejetons le diktat lancé aux organisations ouvrières, sommées, au nom du prétendu intérêt général, d’accepter les règles d’une « gouvernance mondiale » et d’un prétendu dialogue social, dont la seule fonction est de subordonner, d’intégrer les organisations des travailleurs aux plans des gouvernements et des institutions internationales, remettant en cause la souveraineté nationale. À l’accepter, elles se subordonneraient ce diktat et s’interdiraient de jouer leur rôle de défense des intérêts des travailleurs et des peuples. Nous affirmons que l’indépendance des organisations ouvrières est une condition de la démocratie, du progrès social, de la souveraineté et de l’indépendance des peuples.
** Réunion de compte-rendu de la Conférence Mondiale Ouverte d’Alger et de la Conférence d’Unité Ouvrière d’Issy-les-Moulineaux ** - Maison des Associations, 1a place des Orphelins, 67000 STRASBOURG :