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Mme Fioraso a une étrange conception du service public de l’Enseignement Supérieur...

samedi 1er février 2014

M me Fioraso, Ministre de l’Enseignement supérieur s’est fendue d’une interview dans le quotidien “Les Échos” en date du 23 janvier 2014.
Les passages en gras ou soulignés le sont de notre initiative (hormis les intertitres et la signature de l’article).

Les universités incitées à devenir des centres de coûts et de profits

23/01 | 06:00 | Par Marie-Christine CORBIER

Masters simplifiés, présidents envoyés en formation :
le gouvernement entend changer la culture des universités.

Les universités sont « autonomes », répète souvent la ministre de l’Enseignement supérieur. Ce qui ne l’empêche pas d’avoir une vision de leur devenir. « La plupart des universités n’ont pas la culture d’un centre de coûts, confiait Geneviève Fioraso, mardi. Or, si on est autonome, si on gère son budget, on est un centre de coûts et un centre de profits. Il faut qu’elles acquièrent cette culture. » A l’heure où la réforme de la formation professionnelle offre des opportunités de recettes, la ministre précise : « Il faut savoir formater une offre et faire payer les factures. Et ne pas considérer que, lorsqu’on fait une prestation pour l’hôpital ou le CNRS, elle doit être gratuite parce qu’on fait partie du service public ! »

Réenchanter les universités

La ministre plaide d’autant plus pour « cette mentalité nouvelle » qu’elle espère voir le chiffre d’affaires des universités sur la formation passer des 640 millions d’euros par an actuellement à 1,5 milliard, voire 1,8 milliard en cinq ans. « Il faut réenchanter les universités et les ouvrir sur le monde extérieur », plaide-t-elle. Celles-ci pourraient s’emparer de la formation aux entreprises. Mais aussi participer à celle des chômeurs et à la validation des acquis d’expérience (VAE) des décrocheurs qui travaillent. « Ces jeunes salariés seront inscrits à l’université et accompagnés dans leur démarche VAE par un tuteur universitaire et un tuteur en entreprise », a promis la ministre, en affirmant que 20.000 jeunes seraient concernés en 2014 et 40.000 par an à terme. « Cette formation continue de type social peut être une ressource, car elle est financée par les régions », appuie Gérard Blanchard, vice-président de la Conférence des présidents d’université.

Geneviève Fioraso voit d’autres ressources pour les universités, dont « la situation financière ne s’aggrave pas », assure-t-elle par ailleurs. Comme la simplification des masters. Après les licences, le nombre d’intitulés de ces diplômes de niveau bac + 5 va être réduit de 5.000 à 246, pour la plupart dès 2015, mais les universités qui seront prêtes pourront le faire à la rentrée prochaine. Les regroupements, dans le cadre des communautés d’universités instaurées par la loi de juillet dernier, seront aussi, selon Geneviève Fioraso, un vecteur d’économies. Pour le reste, les universités seront bientôt incitées à adopter une comptabilité analytique. Et l’ENA et les instituts d’administration des entreprises (IAE) vont prodiguer aux équipes de direction des formations à la gestion publique.

Faudra-t-il d’autres ressources nouvelles, comme la hausse des droits d’inscription ? « Pour l’instant, non », assure Geneviève Fioraso, qui affirme néanmoins que les universités peuvent déjà le faire pour certains étudiants étrangers. Sans les y encourager officiellement : « Les universités sont libres... »

Par Marie-Christine Corbier

Voir en ligne : L’article sur le site Internet du quotidien “Les Échos”



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