dimanche 20 novembre 2011
Plus de 300 Strasbourgeois, ont signé la lettre ouverte à Robert Herrmann demandant à la municipalité de renoncer à la privatisation des Bains municipaux de la Victoire. Une délégation de signataires a été reçue le samedi 8 octobre et a remis à M. Herrmann plus de 300 signatures sur la lettre ouverte.
La délégation a exprimé le sentiment des Strasbourgeois et des habitants de la CUS, hostiles à de nouvelles privatisations, et attachés à un patrimoine municipal qui est un acquis des conquêtes sociales arrachées par la social-démocratie allemande avant 1914 - lorsque l’Alsace était rattachée à l’Allemagne - et défendu par le socialisme municipal à Strasbourg lors de son retour en France après 1918. Cet aspect social se concrétise par les tarifs de la piscine, celui peu élevé des saunas et bains romains et la présence des douches pour les personnes mal logées ou vivant dans la rue.
Tout en justifiant la politique fiscale et sociale de la municipalité, M. Herrmann a annoncé que le projet de Partenariat public privé allait être abandonné et que la municipalité étudiait la possibilité d’une Société publique locale.
Depuis, l’abandon du projet de privatisation des Bains municipaux de la Victoire, dans sa première formule, a été publié dans la presse locale.
Une Société publique locale n’a pas de capitaux privés. Elle est chargée d’une mission de service public, mais elle ne peut pas recevoir de subventions municipales et son budget doit être en équilibre. Dans ces conditions, cette société ne risque-telle pas d’être obligée d’augmenter les tarifs, ou d’abandonner certaines activités, ou de déposer le bilan, si l’activité est déficitaire ?
M. Herrmann a justifié ce choix par la somme nécessaire pour la rénovation de la piscine, qui est, selon lui, de 30 millions d’euros. Selon lui, l’État réduisant les subventions aux collectivités locales, la municipalité doit choisir entre conserver l’emploi des personnels, augmenter les impôts, ou faire des investissements.
Or, comme l’indiquent les DNA du 22 octobre, la pression fiscale augmente : “Les Alsaciens paient plus d’un milliard d’euros, soit 7,7 % de plus qu’en 2010.” Et de nombreux strasbourgeois sont concernés par cette augmentation.
L’Union Européenne, le FMI et la Banque Centrale Européenne (la Troïka) exigent que les services publics soient privatisés, que les budgets sociaux soient sacrifiés, que les postes de fonctionnaires soient massivement supprimés, pour que le profit des banques et des spéculateurs financiers puisse être préservé. Qu’il s’agisse de la Grèce ou des autres pays d’Europe. Qu’il s’agisse de l’État, des régions, des départements ou des communes.
C’est cette même politique que met en œuvre la municipalité socialiste de Strasbourg
Le parti ouvrier indépendant propose aux élus, militants, syndicalistes et citoyens de toutes tendances d’agir, en commun pour l’annulation de la dette, le refus de la dictature de l’Union européenne, du FMI et de la BCE. Il a été à l’initiative le 1er octobre, d’un meeting internationaliste qui a regroupé à Paris des militants syndicalistes d’Irlande, de Grande-Bretagne, d‘Espagne, d’Allemagne, de France, de Grèce et du Portugal qui cherchent ensemble les moyens de résister aux politiques d’austérité imposées par l’Union Européenne.
** Réunion publique pour le maintien des Bains Municipaux de la Victoire dans le service public municipal et contre les privatisations ** - Maison des Syndicats, salle B, 1 rue Sédillot, 67000 STRASBOURG :