Argumentaire et version complète PDF
mardi 23 février 2010
Jugez par vous-mêmes !
On nous dit : “Il y a un problème de financement”. Mensonge !
On parle de 10 milliards d’euros, voire de 25 milliards d’euros qui manqueraient. Mais dans la seule année 2008, les exonérations de la Sécurité Sociale offertes aux patrons se sont élevées à 30,7 milliards d’euros. En 10 ans, ce sont 269 milliards d’euros qui ont été offerts aux patrons. Toutes ces exonérations sont faites pour défendre l’emploi or les patrons n’ont jamais autant licencié. Il faut rendre à la Sécurité Sociale les centaines de milliards d’euros d’exonérations et le problème ne se posera plus.
On nous dit : “Il faut faire appel à d’autres sources de financement”. Mensonge !
Les autres sources de financement, c’est la retraite par capitalisation, les fonds de pension comme aux États-Unis. Dans les pays où ils existent ces fonds de pension ont perdu 5 400 milliards de dollars dans la dernière période. Ils ont ruiné des millions de retraités. Il faut empêcher toute retraite par capitalisation et maintenir les régimes actuels : retraite par répartition pour le privé, régimes spéciaux, Code des Pensions pour les fonctionnaires d’État.
On nous dit : “L’espérance de vie augmente, il faut travailler plus longtemps”. Mensonge !
L’espérance de vie augmente, c’est vrai. Mais c’est le résultat des conquêtes sociales de 1945. Faut-il revenir au début du XXème siècle quand les travailleurs mouraient sans avoir connu de retraites ? À suivre le raisonnement du gouvernement, il faudrait faire cotiser les femmes plus longtemps parce qu’elles ont une espérance de vie supérieure aux hommes !!! En outre, qui peut comprendre qu’il faut faire travailler plus longtemps ceux qui ont un emploi alors que 3 millions de chômeurs dans notre pays n’ont pas accès à un emploi et ne peuvent pas cotiser ?
On nous dit : “il faut rapprocher le public et le privé au nom de l’équité”. Mensonge !
Jusqu’en 1993, (réforme Balladur), la durée de cotisation était la même pour tous : 37,5 annuités. Ce sont les contre-réformes successives (1993, 2003, 2007) qui ont allongé les durées de cotisation, fait baisser le montant des retraites pour les salariés du privé et du public. La modification des années de référence pour le calcul des retraites conduit à une baisse de 30 % du montant de la retraite versée.
On nous dit : “On est obligé de remettre à plat les avantages acquis”. Mensonge !
Tout le monde a en tête la retraite chapeau du président M. Proglio, PDG de EDF et ancien PDG de Veolia de 13,1 millions d’euros. Cette retraite chapeau n’est pas attaquée. En revanche, quand le gouvernement déclare que rien n’est tabou, c’est qu’il est prêt à tout attaquer, en particulier les droits et bonifications particulières des femmes.
Pour en débattre, répondre à vos questions, agir dans l’unité pour la défense de nos régimes de retraite, prenez contact avec nous.
[*] Deuxième page de l’appel PDF ci-joint