Et l’article paru dans les Dernières Nouvelles d’Alsace du 14 septembre
lundi 5 septembre 2011
Monsieur Robert Herrmann, 1er adjoint au maire de Strasbourg,
La volonté de maintenir les bains municipaux dans le service public et l’opposition au projet de leur privatisation par la majorité PS-Verts du Conseil municipal de Strasbourg ne cessent de grandir dans notre ville depuis plusieurs mois. Au cours de ce printemps, près de 4 000 citoyens ont signé des pétitions contre cette privatisation.
Dans une récente tribune publiée par les DNA, vous avez pensé pouvoir justifier votre projet de privatisation des bains municipaux :
Premièrement, en séparant le maintien de la propriété publique des murs et la gestion privée des services à travers la mise en place d’un Partenariat Public-Privé (PPP)
Deuxièmement, en distinguant les différents services que vous avez qualifiés de confort dans une réunion publique (hammam, sauna, bains romains…) et l’accès à la piscine dont les tarifs resteraient, dans un premier temps, équivalents à ceux des autres piscines municipales
Troisièmement en soulignant la nécessité de maîtriser les augmentations des impôts locaux
Vous évoquez le déficit annuel de 1,8 million d’euros de la gestion des bains municipaux et la nécessité de trouver 30 millions d’euros d’investissement. Sur la base de ces arguments comptables, vous pensez pouvoir justifier le recours à des partenaires privés.
Il faut appeler les choses par leur nom : la gestion d’un service public par une entreprise privée, cela s’appelle la privatisation d’un service public. La gestion en régie publique par la ville de Strasbourg de la piscine du boulevard de la Victoire est un acquis historique du socialisme municipal depuis plus d’un siècle. Comme l’indiquent dans leur tribune des DNA Constant Blum, ancien adjoint au maire PS, Thomas Risser trésorier-adjoint de la section PS Bourse-Esplanade-Krutenau et Patrick Bardy ancien secrétaire de la section PS Bourse-Esplanade-Krutenau « Le service public est le patrimoine de ceux qui n’ont rien : aux socialistes de protéger ce patrimoine et de l’étendre »
Deuxièmement : nous refusons le morcellement du service public. L’ensemble des usagers des bains municipaux est attaché à tous les services qu’ils rendent. Le sauna, le hammam, les bains romains sont utilisés par les habitants du quartier car ils sont à des tarifs abordables. Votre projet va les transformer en services de luxe. Seuls des clients riches pourront désormais y avoir accès. Il reste les douches auxquelles les Strasbourgeois tiennent aussi car elles rendent services aux sans-domicile, gens de passage, aux personnes en difficulté sociale qui n’ont plus d’eau chaude chez eux. Votre projet c’est une politique de gens riches faite pour des gens riches, pas pour les classes populaires. Pour notre part, nous estimons que le service public ne se divise pas.
Troisièmement : concernant les impôts, nous rappelons que suite à la décision de la majorité PS-Verts de ne pas rétablir les abattements fiscaux sur la taxe d’habitation, les impôts locaux de toutes les communes de la CUS ont augmenté massivement.
Le 28 avril 2011, à l’initiative du POI et sur la base de la signature de 500 Strasbourgeois, une délégation composée de plusieurs militants syndicalistes et ouvriers a rencontré l’adjoint aux finances PS du maire de Strasbourg, Alain Fontanel
1/ pour demander que les parlementaires PS, à commencer par le sénateur-maire de Strasbourg Roland Ries vote contre le projet de réforme constitutionnelle du gouvernement Sarkozy d’inscrire dans la Constitution la “règle d’or”
2/ pour exiger la rupture avec la politique de dictature de réduction des déficits publics ce qui se traduit concrètement par les revendications suivantes :
En dépit de votre tribune dans les DNA, l’opposition au projet de privatisation demeure et s’amplifie. En effet, les DNA se sont fait l’écho ces derniers jours d’expressions multiples - y compris au sein du Parti Socialiste - de la nécessité de maintenir les bains municipaux et l’ensemble des services qui leurs sont liés dans le service public municipal.