Tract diffusé samedi 21 novembre sur le marché de Strasbourg-Neudorf
lundi 23 novembre 2009, par Comité POI Neudorf
Prenons l’exemple du site de Continental Clairoix (Oise). Six mois après le début du long combat de classe engagé par les travailleurs, porté par l’éclairage médiatique à l’attention de tous les travailleurs de France (et ce combat a permis aux 1 100 salariés licenciés d’obtenir, outre les indemnités normales, une prime de 50 000 € et vingt-sept mois de formation rémunérés au niveau de 80 % de leur dernier salaire), que constatons-nous aujourd’hui ?
Seule une quinzaine d’ouvriers licenciés ont pu retrouver un emploi en CDI, la plupart du temps par leurs propres moyens, c’est-à-dire par leur réseau relationnel ; et cela, malgré la mise en place d’une cellule de reclassement financée à coups de centaines de milliers d’euros d’argent public !
Et pourtant, le président de la République était intervenu, le ministre de l’Industrie était intervenu, la modernité de l’usine et de ses outils était incontestable, le site faisait des bénéfices : il n’y avait aucune raison de fermer l’entreprise.
Et, pourtant, elle a été fermée !
Que pourraient faire, dans ces circonstances, des états généraux de l’industrie, qui n’ait déjà été fait, avec le résultat que l’on peut constater ?
Et que dire des 3 000 salariés des entreprises de sous-traitance qui se sont également retrouvés à la rue, et cela sans les « avantages » susmentionnés ?
Autre exemple : la mise en place d’un pacte automobile avec prêt aux constructeurs et équipementiers. On voit le résultat : le 14 novembre 2009, PSA annonce 6 000 nouvelles suppressions de postes pour les trois ans à venir.
Un exemple encore ? Les employeurs exonérés des cotisations sociales pour toutes les embauches au niveau du Smic et jusqu’à 160 % de celui-ci, soit 42 milliards d’euros pour cette année, au détriment de la Sécurité Sociale, santé, retraite et famille.
Réunion du Comité Neudorf du POI, chez Élisabeth DEL GRANDE - 16, rue de Kembs, 67100 Strasbourg :