Dernières Nouvelles d’Alsace : Édition de Strasbourg du 21/09/2008
dimanche 21 septembre 2008, par Les Dernières Nouvelles d’Alsace
“A l’appel de plusieurs organisations proches de l’extrême gauche, une petite centaine de personnes ont manifesté hier à Strasbourg, entre les places Kléber et Broglie, pour le retrait des forces françaises d’Afghanistan.
Plusieurs manifestations étaient organisées hier à travers la France pour demander le retrait des forces armées françaises d’Afghanistan.
A Strasbourg, le cortège était composé de plusieurs associations, dont un certain nombre proches de l’extrême gauche : Nouveau parti anticapitaliste, Ligue communiste révolutionnaire (LCR), Parti ouvrier indépendant (POI), Fédération anarchiste, Attac, Lutte ouvrière, Union juive française pour la paix, Parti communiste des ouvriers de France (PCOF) et Paix et justice au Moyen-Orient.
La petite centaine de manifestants strasbourgeois a défilé derrière une banderole sur laquelle on pouvait lire « Troupes françaises hors d’Afghanistan », et en scandant notamment « Solidarité avec les femmes afghanes ». Parti de la place Kléber peu après 15h, le cortège s’est étoffé jusqu’à son arrivée devant l’hôtel du préfet, place Broglie. Il demandait en outre que la France sorte de l’Otan. « Le peuple afghan doit pouvoir disposer de lui-même, explique Tonio Gomez, porte-parole de la LCR. La France et l’Otan ne règlent rien, les femmes afghanes sont toujours autant opprimées. » Pour le meneur de la manifestation, « c’est une guerre pour le contrôle du pétrole et de l’énergie ». D’autres manifestants dénoncent un conflit dont le but est de « défendre les intérêts du capitalisme américain ».
« La France dépense un milliard d’euros par an en opérations extérieures et après, on vient me dire qu’il n’y a plus d’argent dans les caisses... », s’indigne Françoise Delaye, « responsable à l’expression publique » à Strasbourg du POI. La mort de dix soldats français, le 18 août, n’est pas spécialement mise en avant dans le cortège, mais elle « conforte dans l’idée qu’il faut partir », indique-t-elle.
Par ailleurs, selon un membre du PCOF, « la guerre et ses bavures créent une misère qui incite le peuple afghan à se tourner vers une force de libération venant de son pays. Et ça peut être les talibans ».”