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POUR LA DÉFENSE DES UNIVERSITÉS DE STRASBOURG

POUR LA RECONQUÊTE DU SERVICE PUBLIC DE L’ENSEIGNEMENT SUPÉRIEUR

mardi 10 février 2009


« Pécresse démission », « Retrait du décret des enseignants-chercheurs ». L’opposition des étudiants, des enseignants et des personnels de l’université de Strasbourg contre la politique du gouvernement s’est concentrée dans ces mots d’ordre lors de la venue de Mme Pécresse, à l’occasion de l’inauguration de l’université unique de Strasbourg.

Depuis 25 ans, de contre-réformes en contre-réformes (loi de 84 sur l’autonomie des universités, LMD, LRU, plan campus…), en application des Sommets européens sur l’enseignement supérieur (Bologne, Lisbonne…) et des directives européennes, les gouvernements successifs ont organisé la dislocation de l’enseignement supérieur :

  • précarisation des personnels : l’université unique de Strasbourg, aujourd’hui, c’est 7 600 agents dont 3 000 agents en situation précaire
  • éclatement des diplômes nationaux
  • privatisation de l’enseignement supérieur avec appels à des financements privés au prétexte de la réduction des déficits publics.

Pour aider l’université, la recherche et les étudiants, il n’y avait jamais d’argent public. Mais pour sauver les actionnaires et les spéculateurs, Sarkozy trouve 480 milliards d’euros. Qui peut accepter ?

ON PEUT, ON DOIT BRISER CETTE SPIRALE !

Il y a urgence à bloquer cette marche à la destruction de l’université, de l’enseignement supérieur et de la recherche. Dans l’unité les personnels administratifs et techniques, les étudiants et les enseignants ont démontré leur détermination à se battre lors de la venue de Mme Pécresse.
D’ailleurs, dans tous les secteurs, dans le public comme dans le privé (hôpitaux, éducation nationale, postes, automobile, agro-alimentaire…), les travailleurs ont montré le 29 janvier qu’ils étaient prêts à se défendre contre les attaques qu’ils subissent : licenciements, chômage technique, blocage des salaires, précarité…

Que manque-t-il sinon l’unité à tous les niveaux des travailleurs et de leurs organisations sur les mots d’ordre de défense de l’emploi, d’interdiction des licenciements, de défense et reconquête des acquis sociaux et des services publics ?

C’est pour aider à l’unité des travailleurs que les 15 et 16 juin derniers, nous avons été 10 071 à fonder le Parti Ouvrier Indépendant. Le POI commence à s’enraciner progressivement dans notre département comme point d’appui aux revendications et luttes de la population.

Étudiants, enseignants, personnels : pouvons nous regrouper à l’université de Strasbourg pour ensemble envisager les voies et moyens de reconquérir un service public de l’enseignement supérieur, défendre l’égalité d’accès des étudiants à l’Université de Strasbourg, préserver l’avenir de la jeunesse en lui garantissant des vrais diplômes pour qu’elle ait un vrai travail et de vrais salaires ?

Pour débattre ensemble de ces questions, nous vous proposons une première réunion en vue de la création d’un Comité Université du Parti Ouvrier Indépendant avec :
- Hubert Whitechurch, Professeur
- Pascal Fischer, secrétaire fédéral 67 du POI, tête de liste aux élections municipales à Strasbourg en mars 2008, ouvrier-soudeur
- Jean-Michel Delaye


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