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Déclaration du POI du 1er octobre 2008 (IO N° 16)

Les deux premières pages d’Informations Ouvrières N° 16 (2410)

mercredi 1er octobre 2008, par Secrétariat National du POI


Et aussi, en page 8 de cet Informations Ouvrières, un reportage sur les comités du Bas-Rhin.



Ce 29 septembre restera un jour noir pour les travailleurs du monde entier. Effondrement des Bourses : en quelques mois, la Bourse de Paris a perdu 40 % de sa valeur. De grandes institutions bancaires, comme Fortis ou Dexia, sont déclarées en faillite et sauvées « de justesse » par le rachat par les gouvernements nationaux. Plus d’un an après l’éclatement de la crise dite des « subprimes », la crise ne fait que s’approfondir. Travailleurs, n’accordez aucune confiance aux analyses et commentaires des représentants du gouvernement et à leurs soutiens qui vous disent que les choses vont s’améliorer. C’est l’inverse !

N’accordez aucune confiance à ceux qui vous appellent à forger une « union sacrée européenne », comme le fait le journal capitaliste Les Echos, ne leur accordez aucune confiance, car une telle union sacrée ne vise qu’à intégrer les organisations ouvrières aux politiques anti-ouvrières de l’État et de l’Union européenne. Le Parti ouvrier indépendant (POI) l’affirme sur la base des faits : contrairement aux déclarations des uns et des autres, cette crise ne résulte ni des « excès » de déréglementation ni des « erreurs », des imprudences, des négligences. Cette crise découle du fonctionnement même du système capitaliste fondé sur la propriété privée des moyens de production. Un système qui considère comme légitime et normal que des milliards et des milliards s’accumulent à un pôle de la société, tandis que pauvreté et misère s’étendent à l’immense majorité de la population. Un système où il est légitime et normal que la classe capitaliste cherche par tous les moyens à mettre en valeur son capital, y compris les moyens des guerres, de la décomposition sociale, de l’endettement forcé des secteurs les plus pauvres de la population. C’est ce système qui fait faillite. La crise est la crise du capitalisme lui-même.

À nos yeux, cela confirme que nous avons eu raison, voilà quatre mois, de fonder un Parti ouvrier indépendant qui inscrit son action dans « le combat historique pour le socialisme », afin « d’en finir avec le régime d’exploitation et d’oppression, d’abolir le patronat et le salariat, d’établir une société de justice et d’égalité, fondée sur la socialisation des moyens de production et d’échanges ».
La crise est telle que la classe capitaliste se déchire elle-même sur les moyens d’y faire face. Aux États-Unis, ce 29 septembre, le plan Paulson a été rejeté par la majorité du Congrès. Mais, même en crise, les capitalistes sont d’accord entre eux pour frapper durement les travailleurs et la jeunesse. En une seule journée, ce 29 septembre, la Banque centrale européenne (BCE) a sorti de ses coffres-forts 120 milliards d’euros pour « injecter des liquidités sur les marchés ». Autrement dit, pour permettre aux banquiers et aux spéculateurs de disposer de sommes gigantesques pour continuer à spéculer. Au total, entre le 15 et le 30 septembre, la BCE a sorti 914 milliards d’euros de ses caisses, à la demande de la FED. À cela s’ajoute, pour des dizaines de milliards d’euros, le rachat des banques faillies par les États nationaux. Où cela va-t-il s’arrêter ?
914 milliards d’euros sortis. Quand les spéculateurs sont en danger, la BCE n’hésite pas. Mais que fait la même BCE quand la catastrophe frappe les travailleurs et leurs familles, à Arcelor, à Renault, Alstom, dans l’agriculture, quand les charrettes de licenciements liquident les industries entières ? Elle interdit aux gouvernements nationaux (qui l’acceptent) de prendre quelque mesure que ce soit. Elle interdit de nationaliser ou d’investir dans les industries, car — traité de Maastricht oblige — il faut respecter la « concurrence libre et non faussée ». 914 milliards d’euros : et pour les alimenter, il faut liquider notre Sécurité sociale, privatiser les services publics, supprimer des dizaines de milliers d’emplois dans l’enseignement, les hôpitaux, etc.

N’est-ce pas là la véritable nature de la BCE et de l’Union européenne, simples instruments de la classe capitaliste et des spéculateurs, simples relais des exigences de Wall Street ?

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