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Georges HOFFMANN (1951-2014)
La continuité d’un combat pour le socialisme

mardi 6 janvier 2015


Il devint alors responsable du Courant National « Socialisme Maintenu » de 1983 à 1986, déposa une contribution contresignée par des responsables fédéraux de 31 départements au Congrès de Toulouse de 1985 ‑ contribution que la direction refusa de publier.
Exclu du Parti Socialiste le 30 décembre 1985, il n’en continua pas moins son combat pour le socialisme, concluant alors un accord de tribune libre avec le MPPT et participant à la création du Parti des Travailleurs en 1991 au sein duquel il anima le Courant Socialiste.

Il fut alors de tous les combats du Parti des Travailleurs dont il fut membre du bureau national, notamment le NON à la Constitution européenne (2005) pour lequel il contribua de manière très importante à l’expression du vote NON des socialistes français.

La démarche de Georges Hoffmann était fondamentalement internationaliste. C’est ce qui l’amena à participer à plusieurs conférences de l’Entente Internationale des Travailleurs et des peuples (Berlin, Madrid, Genève…) à l’occasion desquelles il ne manquait de rappeler « qu’une politique internationaliste, c’est l’inverse de l’UE et de sa politique », défendant avec ferveur « l’Union libre des nations libres et des peuples libres d’Europe » (Intervention lors de la Conférence européenne de Berlin des 25 et 26 février 2006 publiée dans Réflexions n° 141, mars 2006).

Georges Hoffmann, qui avait rencontré Gérard Schivardi, dans le combat commun qu’ils menaient pour la défense des 36 000 communes et des départements, contribua de manière active à sa campagne présidentielle en 2007.

C’est donc tout naturellement qu’il répondit positivement à l’appel lancé par Daniel Gluckstein et Gérard Schivardi durant la campagne présidentielle pour la constitution d’un authentique parti ouvrier indépendant.

Car pour lui, le combat pour le socialisme était indéfectiblement lié au combat pour la construction d’un parti indépendant de la bourgeoisie et de ses institutions et visant à regrouper ceux qui, dans la diversité de leurs opinions et parcours militants, cherchent à reconstituer sur un axe émancipateur le mouvement ouvrier.

« C’est un parti ouvrier indépendant qu’il nous faut » avait-il ainsi en 2006, au sortir de la crise du CPE.

Il était pour la confrontation libre des opinions et des expressions au sein du mouvement ouvrier ‑ pour autant que cette confrontation s’inscrive sur cette ligne claire d’indépendance vis-à-vis de la bourgeoisie. C’est dans cet esprit et dans ce cadre, qu’à différentes occasions, il n’hésita pas à exprimer ses désaccords avec certaines positions ou décisions du Parti Ouvrier Indépendant (candidature à la présidentielle de 2012…). Il n’en restait pas moins fortement convaincu de la nécessité de maintenir dans un cadre commun ‑ dans un même parti ‑ ceux qui s’organisent pour combattre le capitalisme car, ainsi qu’il avait souligné dans l’article de conclusion de sa brochure en 1994, Réflexions sur le monde contemporain : « Il n’y a pas de démocratie sans parti des travailleurs ».

Bien que déjà malade, il suivit avec attention le combat pour la défense des droits démocratiques, des communes et des départements du Bas-Rhin et du Haut-Rhin, contre le Conseil Unique d’Alsace en 2013 ‑ lui qui avait bien saisi qu’il s’agissait de faire de l’Alsace, le laboratoire de l’éclatement de l’ensemble des droits démocratiques et ouvriers dans le cadre de la réforme territoriale qui s’annonçait.

Georges Hoffmann considérait que l’issue viendrait de la grève générale. Il rappelait régulièrement que c’était la position constante de Jaurès tout en précisant « la grève générale n’est générale que si, d’une manière ou d’une autre, elle pose le problème politique du changement à réaliser ».

Dans l’article qu’il écrivit pour le 30ème anniversaire du 10 mai 1981, il alla jusqu’au bout des réflexions du militant socialiste de lutte de classe qu’il était :


« La solution ne peut venir que de la lutte des classes, de quoi d’autre que de la grève générale. (…) Mais à elle seule, la grève générale ne suffit pas, il faudrait pour dépasser la dernière et la réussir, un gouvernement qui la représente. Et, dans notre pays républicain et démocratique issu de la Révolution, des élections constituantes où le peuple pourra, dans sa diversité, fixer lui-même les nouveaux contenus.

Et un parti plus fort pour dire tout ça. »


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Georges HOFFMANN (1951-2014) - La continuité d’un combat pour le socialisme
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Article paru dans les Dernières Nouvelles d’Alsace du 7 janvier 2015

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