À propos de “la réforme des retraites”

(Pour info, ce que j’ai distribué dans un certain nombre de casiers de profs de mon établissement et dont j’ai commencé à discuter après l’annonce de la journée d’action “unitaire”.)

Il y a quand même un problème :
 d’une part on voit qu’il n’y a pas d’« arrête » comme dit l’autre, à l’entreprise de démolition des acquis sociaux que nous vivons : on gèle, puis diminue le salaire des fonctionnaires qui restent, dans certains pays pour l’instant, on veut réduire les vacances, on diminue les heures de cours, on supprime les filières etc… etc…
 d’autre part les directions syndicales ne se mettent pas d’accord pour une action efficace ; je ne voudrais pas que l’on colle à chacun une étiquette, il faut bien être syndiqué ou avoir des préférences quelque part, on a aussi le droit de rechercher l’unité, sur un fond qui la rende possible…
 mais là je voudrais quand même dire une chose : FO propose une grève et une manifestation nationale en juin pour dire non à la réforme des retraites, en cavalier seul diraient les autres, tandis que la CGT, avec la CFDT, la FSU, le reste de la FEN proposent une grève « unitaire » en mai sur l’emploi, les salaires, les retraites.
Or le problème, c’est qu’ils se mettent d’accord, et sur le fond, sinon on n’empêchera rien.
De toute façon, quand ils ne sont pas d’accord, quand l’objectif n’est pas clair, la plupart des gens hésitent à l’action.
De plus, pour être d’accord, il faut l’être sur ce qui peut réaliser l’unité des personnels, des travailleurs.
Est-ce possible en acceptant le principe d’une nouvelle réforme des retraites et en réalisant une alliance avec la CFDT qui dit ouvertement qu’elle est pour un allongement de la durée des cotisations ?
Que voulez-vous du reste que fasse un gouvernement lorsque manifestent et font grève ensemble, des gens qui d’une part sont contre la réforme, pour le maintien de la retraite à taux plein à 60 ans et d’autres qui estiment être obligés de faire l’inverse ? C’est perdu d’avance si on ne fait rien pour aider à ce que la volonté d’unité pour le maintien au moins de ce qui nous reste l’emporte (le maintien de la retraite à taux plein à 60 ans, sans allongement de la durée des cotisations nécessaires, ni leurs dépréciation).
Or la CGT, comme FO et la FSU ce sont prononcés en ce sens. Pourquoi l’unité ne serait-elle pas possible sur cette base ?
En effet tout ce qui intéresse le gouvernement, les dirigeants de l’UE, la finance internationale, c’est récupérer de l’argent sur les retraites pour spéculer… (et d’ailleurs, tout perdre dans les kraks financiers, tout l’argent extorqué depuis le plan Delors étant ainsi parti en fumée dans la crise et ce n’est pas fini).
Voilà quelques réflexions, il faudrait en discuter entre nous.