Appel Strasbourg-CUS pour l’interdiction des licenciements
Appel à une réunion le 27 octobre 2009 pour organiser la conférence départementale
lundi 5 octobre 2009
Après ALTADIS, la brasserie FISCHER, SAPLAST, EPPE, ALCATEL, GM, et maintenant LILY FRANCE et DELPHI, rien que sur le secteur de la CUS la liste est déjà bien trop longue. Dans tout le département ce sont des dizaines d’entreprises qui ont déjà fermé ou qui vont le faire, entraînant dans la misère des centaines de familles. Sans compter les dizaines de milliers de suppressions de postes dans les services publics qui privent de perspectives d’emploi la jeunesse de notre pays.
Le 27 juin, à l’appel de 10 ouvriers de Caterpillar, des travailleurs d’une vingtaine d’entreprises (Continental, Arcelor Mittal, Peugeot…) se réunissaient à Échirolles dans l’Isère. Ils s’adressaient aux travailleurs et à leurs organisations en disant “Partout les travailleurs et leurs organisations se battent et cherchent les moyens les plus efficaces. Serions-nous condamnés à nous battre chacun dans son entreprise pour la meilleure prime de départ ? Nous disons : NON !”. Nous sommes les cinq délégués ouvriers qui avons représenté notre département pour l’interdiction des licenciements à une réunion nationale à Puteaux le 5 septembre : Cette réunion a adopté un appel qui constate : “l’interdiction des licenciements passe par la mobilisation unie des travailleurs et de l’ensemble des organisations politiques se réclamant du mouvement ouvrier sur cette exigence chaque jour plus urgente”.
Nous nous adressons aujourd’hui à toi pour nous renforcer, pour que soit brisé cet isolement qui fait que, usine par usine, on n’arrive pas à s’en sortir, nous te proposons de faire comme les ouvriers du nord du département qui se sont constitués en comité, de nous rejoindre, car aujourd’hui plus qu’hier, l’unité fait et fera la force, renforçons nous, élargissons le travail déjà entamé sur le nord du département sur cette exigence urgente et vitale pour la classe ouvrière, qu’est l’interdiction des licenciements.
Nous refusons la fatalité de la liquidation du tissu industriel du département. Nous refusons de rester les bras croisés et de continuer à recevoir des coups sans réagir. Une exigence monte : celle d’une mesure d’urgence pour endiguer la destruction des emplois et sauver les travailleurs du péril du chômage. Dans le nord du département des militants de toutes tendances du mouvement ouvrier (PCF, POI, syndicalistes, Verts), des élus locaux, des travailleurs se sont constitués en comité à Haguenau le 28 août. Ce comité est une union ouverte à l’ensemble de la population quelle que soit la situation professionnelle, quelle que soient les sensibilités politiques ou syndicales. Il est prêt à aider les travailleurs dans leurs combats contre les mesures patronales : chômage partiel avec pertes de salaires : saisonnalité des contrats ou baisse des salaires, annualisation du temps de travail avec pertes de salaire, mobilité à l’étranger (700 € par mois pour aller travailler en Inde comme chez Lemaître Sécurité)… Il est prêt, le cas échéant, à organiser la solidarité avec les travailleurs en lutte.
Signé, les 5 délégués : Laurent Hobel (syndicaliste) ; Francis Bruneau (syndicaliste Coop Alsace) ; Serge Bloch (syndicaliste Mars) ; Francis Barthelme (EPI) ; Pascal Fischer (POI).